Entre Malongo et la Coopérative des Producteurs de Café (CPC) du plateau des Bolovens au Laos, c’est une histoire qui dure depuis 12 ans. Cette coopérative s’est fixée une mission double : améliorer les conditions de vie des familles de producteurs et leur donner la fierté de produire un café de qualité. Si à l’heure actuelle la coopérative ne réunit que 6% des familles du plateau des Bolovens, produisant seulement 3% de l’export total de café vert du Laos, son fonctionnement est un modèle du genre à bien de nombreux égards.
C’est une coopération réussie entre un opérateur privé, Malongo, les Lavens organisés en coopératives, et l’Etat, qui facilite entre autres l’acquisition de terrains pour y construire écoles et autres projets destinés à la communauté.
Le café y est rémunéré 46% de plus que le cours du marché avec 2,5 millions de primes de développement versées en 5 ans. Développement social, mais également développement environnemental.
5 écoles pour 800 écoliers construites en 5 ans sur les 42 écoles déjà construites, l’installation de 222 filtres à eau dans ces écoles qui permettent à plus de 7000 enfants d’accéder à de l’eau propre et enfin la création d’une clinique.
8 fermes pilotes participent à ce projet. 47 villages sont impliqués. Cela représente 1093 producteurs pour 5734 ha de caféiers plantés. Ce sont donc des petites surfaces qui sont cultivées, mais bien cultivées, pour une production de 1200 tonnes de café vert répartie à 85 % d’Arabica et 15% de Robusta.
La clé du succès de la CPC, outre la garantie du prix d’achat de la production, est que les récoltes sont pré-financées à 60%. Les producteurs ont donc les ressources pour cultiver au mieux leurs parcelles, acheter des engrais bio etc.
L’impact environnemental donc est fort. Incitation est faîte pour produire un engrais biologique, de même que la réduction de la consommation de l’eau utilisée pour dépulper le café.
Certains groupements comme celui situé à Phokhem ont même créé des bassins afin de réutiliser les eaux de rinçage et ainsi mettre fin aux pratiques de rejets dans les eaux usées.
Petit mot sur l’actualité sanitaire. L’impact du Covid-19 a été faible sur les exploitations. Les coopératives se sont protégées et continuent de le faire, sont soutenues en ce sens et sont très responsables.
Au-delà du Laos, à travers son commerce équitable, Malongo investi chaque année dans un nouveau projet. En Birmanie en ce moment pour remplacer le pavot par du café bio et équitable.
Des nouveaux projets qui sont devenus l’ADN de la marque, pour développer des régions et les aider à sortir du sous-développement grâce à son savoir-faire et sa maîtrise de la filière bio et équitable.
« Le commerce équitable est un engagement personnel et un engagement de l’entreprise en vue d’élaborer un modèle économique favorable à tous ! C’est un nouveau modèle, une nouvelle théorie économique qui vise à rendre plus humain un capitalisme mondial débridé. Le commerce équitable privilégie des acteurs individuels, des producteurs organisés collectivement et surtout un modèle qui leur permet d’avoir un revenu suffisant pour vivre du fruit de leur travail et d’éduquer leurs enfants. Pour nous c’est une relation directe privilégiée qui nous assure d’une part d’un produit de qualité, la traçabilité du producteur au consommateur et enfin un collaboration durable avec les populations rurales défavorisées dans le monde entier. » JEAN-PIERRE BLANC, Directeur Général des Cafés Malongo