A partir de 1976, la coopérative va créer sa propre marque éponyme pour commercialiser ses Crémants d'Alsace Brut, Rosé et Riesling et devient la première coopérative viticole de la région.
La gamme de produits proposés se développe et se compose désormais de Vins, Crémants et Eaux-de-Vie d'Alsace, Liqueurs, Fleur de Bière et Amers Fleur de Bière…
Aujourd’hui la coopérative réunit 365 vignerons, qui élèvent 1295 ha de vignes, pour un chiffre d’affaires de 58 millions d’euros, dont 25% à l’export. Elle emploie 143 salariés.
L’entreprise veut devenir ambassadeur des plaisirs du terroir Alsacien.
S’adapter pour faire face aux changements climatiques.
En 40 ans, on constate sur la région de Colmar un réchauffement de +2.5°C. Cela n’est pas sans répercutions sur les vignes et les vendanges.
Comme le constate son président, les terres sont devenues sèches, ce réchauffement climatique est une réalité compliquée pour les agriculteurs. Pour faire vivre une vigne, il faut fertiliser et arroser les sols. Sans azote ni eau, les vignes se meurent. La volonté de la coopérative est de toujours viser l’excellence et sa force réside dans sa diversité et son innovation. Les choses peuvent être faite de manière raisonnée. Investir dans la technologie digitale apporte des solutions chirurgicales et non globales. Chaque parcelle a son traitement, ce qui marche sur un coteau n’est pas une vérité pour une vallée.
C’est grâce à ces investissements, qui représentent 7% du CA annuel de Wolfberger, que la Cave peut trouver des solutions durables, du pied de vigne au produit finit, et de les tester en permanence sur différentes parcelles.
L’année 2020, outre le fait d’être l’année du confinement, a été une année précoce. Les vendanges, débutée le 25 août, seront terminées d’ici le 1er Octobre. Soit avec plus d’une semaine d’avance. Les températures relevées le matin montaient à + de 30°C, ce qui rend impossible de vendanger dans l’après-midi. La digitalisation permet d’aborder avec précision les données climatiques et géologiques, la technologie permet grâce des machines innovantes de rentrer des vendanges le soir pour éviter d’avoir un moût qui fermente à + de 30°C en journée et risque s’altérer le vin. L’investissement sur ces machines permet d’appréhender différemment la récolte, dans un soucis de qualité. Mais cette digitalisation n’est pas antinomique de la protection de l’environnement. Bien au contraire, Wolfberger veut connaitre au mieux ses sols et ses cépages pour mieux les protéger. La coopérative s’est aidée entre autres de Guillaume Arnold, fondateur de Synergie Vigne & Terroir, expert en valorisation du patrimoine.
En prenant en compte des différents terroirs, des différentes géologies, les vignerons s’adaptent en respectant l’environnement sans détruire l’existant. La viticulture se fait précise, les hommes se forment pour changer et adapter leur façon de travailler tout en protégeant l’environnement.
Aujourd’hui, seuls 53 ha sont en bio. L’objectif est d’augmenter la surface de 40%.
Protéger le sol, tout en restant rentable. C’est pour cela que Wolfberger doucement, mais sereinement car aux résultats des diéffrents tests. En bio, seuls les vins sont concernés pour une production de 410 000 bouteilles produites
Wolfberger teste. Et reteste pour inventer les vendanges de demain.
Cela passe par 4 axes d’actions :
Réduire les engrais. Moins de phytosanitaire devient primordial, en faisant également en Bio de ne pas trop charger les terres en cuivre.
Une fertilisation durable, en végétalisant les parcelles avec des plantes sélectionnées et des fruitiers qui enrichissent les sols en azote et nutriments. Le paillage est également utilisé et cette couverture des sols combinée avec les plantations limite l’évapotranspiration. Ainsi les sols restent humides.
Favoriser la diversité et la typicité du vignoble, retrouver les cépages anciens et avoir une conservation ampélographique, un inventaire des cépage à la Prévert dans des prés verts.
S’adapter aux changements climatiques, en revenant à une taille ancestrale par exemple, la taille dite de Poussard, qui permet de rallonger la longévité des vignes tout en luttant contre l’esca (une maladie), planter des cépages anciens tels que le Floréal et le Voltis qui sont ultra résistants à la chaleur et nécessitent moins de traitement, etc. etc.